Yohimbe (Yohimbine) 50g

Yohimbe (Yohimbine) 50g

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La yohimbine. Les vertus aphrodisiaques de l’écorce de yohimbe tiennent à la yohimbine, un alcaloïde qu’elle renferme. C’est pourquoi il est préférable d’utiliser un produit dont la teneur en cette substance est clairement indiquée. On trouve sur le marché des extraits d’écorce dont la teneur en yohimbine est normalisée à 1 %, 2 % ou 4 %. Malheureusement, l’écorce de yohimbe qui est commercialisée n’est généralement pas soumise à des contrôles stricts. On ne peut donc pas toujours se fier à ce qui est inscrit sur les étiquettes.

Conditionnement: 50g

 

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Historique

En Afrique centrale (Gabon, Cameroun, Congo) et en Afrique de l’Ouest (Nigéria), l’écorce de yohimbe était reconnue comme un aphrodisiaque, selon les traditions locales. On lui a également attribué des effets hallucinogènes (sous forme de cigarette). Les guérisseurs traditionnels s’en servaient aussi pour traiter l’angine de poitrine et l’hypertension artérielle. C’est surtout son utilisation comme aphrodisiaque qui a traversé le temps. Jusqu’à l’apparition récente du sildénafil (Viagra®), c’est le chlorhydrate de yohimbine (extrait normalisé d’écorce de yohimbe) qu’on prescrivait aux hommes atteints de dysfonction érectile.

Depuis quelques années, l’écorce du yohimbe a fait son apparition en Occident comme ingrédient de divers produits en vente libre qui ont pour but d’améliorer les performances sexuelles. Bien que le chlorhydrate de yohimbine soit un médicament d’ordonnance, l’écorce est, dans la pratique, généralement considérée comme un « supplément alimentaire ».

Recherches

Stimuler la fonction érectile. En 1990, les responsables de la Commission E estimaient ne pas pouvoir recommander l’utilisation thérapeutique du yohimbe en raison du manque de preuves quant à son efficacité et de l’absence de données permettant d’évaluer le rapport risques/bénéfices. Les commissaires signalaient notamment que l’écorce pouvait avoir des effets indésirables sur le système nerveux central, sur le système cardiorespiratoire et sur le système digestif, en plus d’interagir négativement avec diverses plantes médicinales à action psychopharmacologique.

On attribue l’action pharmacologique de l’écorce à la yohimbine qu’elle renferme. Cet alcaloïde représente de 1 % à 6 % de la composition de l’écorce. La yohimbine semble pouvoir à la fois accroître l’apport sanguin vers les organes génitaux et stimuler l’activité du système sympathique responsable des impulsions nerveuses qui excitent les tissus génitaux. Cela en ferait un « véritable » aphrodisiaque, à la différence d’autres substances stimulantes qui n’agissent qu’indirectement sur la fonction sexuelle.

Le sildénafil (Viagra®) appartient à cette catégorie d’aphrodisiaques « véritables ». Ses indications thérapeutiques, les effets indésirables qu’on lui connaît et les contre-indications qui y sont associées sont d’ailleurs fort semblables à ceux de la yohimbine.

L’indice thérapeutique de la yohimbine est étroit, ce qui signifie que l’écart est faible entre la dose minimale nécessaire pour obtenir un effet thérapeutique et celle à partir de laquelle des effets indésirables peuvent se manifester. Les variations dans la teneur en yohimbine de l’écorce posent donc un problème quant à son usage médicinal. En effet, l’écorce de yohimbe peut, selon les produits, contenir trop ou pas assez de l’ingrédient actif (voir la section Sur les tablettes).

Note. Tous les essais cliniques mentionnés ci-dessous ont été réalisés avec des extraits normalisés en yohimbine vendus sur ordonnance et non pas avec de l’écorce de yohimbe.

Dysfonction érectile. Les auteurs d’une synthèse d’essais cliniques publiée en 1994 (16 études, 874 sujets) concluaient que le chlorhydrate de yohimbine apportait de légers bienfaits dans le traitement de la dysfonction érectile tout en présentant un rapport risques/bienfaits acceptable1. Publiée en 1998, une autre synthèse a porté sur sept essais cliniques dont la méthodologie a été jugée satisfaisante (419 sujets en tout). Ses auteurs ont conclu que les bienfaits que peut procurer un traitement au chlorhydrate de yohimbine pour traiter la dysfonction érectile étaient plus importants que les risques d’effets indésirables, évalués comme étant rares et réversibles2.

Les résultats d’un essai clinique croisé mené en 2002 auprès de 45 sujets souffrant de dysfonction érectile indiquent que la prise simultanée de 6 mg de chlorhydrate de yohimbine et de 6 g d’arginine (un acide aminé), une heure ou deux avant l’activité sexuelle, donnait de meilleurs résultats qu’un placebo et que la yohimbine seule3.

Dysfonction sexuelle féminine. Dans un essai préliminaire mené en 1998 auprès de neuf femmes, on n’a pas observé d’effet positif de la yohimbine sur la libido4. Par contre, dans un essai mené en 2002 auprès de 24 femmes, la prise du mélange yohimbine/arginine (6 mg de chaque ingrédient), une heure avant l’activité sexuelle, aurait fait augmenter les impulsions nerveuses du vagin5. Consulter aussi notre fiche Dysfonction sexuelle féminine.

Baisse de la libido causée par les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS). Les résultats de quatre essais préliminaires publiés entre 1992 et 1995 indiquent que la yohimbine pourrait contribuer à contrer la baisse de la libido chez les personnes déprimées qui prennent des ISRS6-9.

Précautions

Attention

  • L’indice thérapeutique de la yohimbine est étroit, ce qui signifie que l’écart est faible entre la dose minimale nécessaire pour obtenir un effet thérapeutique et celle à partir de laquelle des effets indésirables peuvent se manifester.

Contre-indications

  • Grossesse et allaitement.
  • Maladies cardiaques.
  • Hypertension ou hypotension artérielle.
  • Troubles rénaux ou hépatiques.
  • Prostatite ou hyperplasie bénigne de la prostate.
  • Trouble affectif bipolaire (maniaco-dépression).
  • Schizophrénie.
  • Anxiété.
  • État de stress post-traumatique.
  • Hypersensibilité/allergie au yohimbe.

Effets indésirables

  • Aux dosages normalement recommandés, le yohimbe peut causer de l’agitation, des tremblements, de l’insomnie, de l’anxiété, de l’irritabilité, de l’hypertension artérielle, des palpitations cardiaques, des étourdissements, une sinusite, des maux de tête, des troubles gastro-intestinaux, des nausées, des vomissements, une hypersalivation, une augmentation des mictions (fréquent besoin d’uriner), de la rétention d’eau, des rougeurs et des irritations cutanées.
  • À des dosages plus élevés, il peut causer des troubles respiratoires, de l’hypotension artérielle, des troubles cardiaques, une paralysie, la mort.

Interactions

Avec des plantes ou suppléments

  • Caféine et éphédrine. Les plantes et des suppléments qui renferment de la caféine ou de l’éphédrine peuvent accroître les risques d’agitation, d’insomnie et d’hypertension causés par la consommation de yohimbe.

Avec des médicaments

Le yohimbe peut interagir avec plusieurs médicaments courants, par exemple :

  • inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO);
  • antidépresseurs tricycliques;
  • hypotenseurs, notamment les bêta-bloquants et la clonidine;
  • stimulants du système nerveux central.

Avec des aliments

  • Caféine. Les aliments et les boissons qui contiennent de la caféine peuvent accroître les risques d’agitation, d’insomnie et d’hypertension causés par la consommation de yohimbe.
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